Les mécanismes du marché, selon l’hypothèse de l’économie de marché, assurent l’efficacité des prix et des échanges. Cependant, il existe plusieurs cas dans lesquels le marché ne parvient pas à offrir une allocation optimale des ressources. Les externalités, le thème des biens communs et des biens publics et la question de l’asymétrie des connaissances sont trois exemples de défaillances du marché qui peuvent être illustrés. Pour remédier à ces défaillances, l’intervention des pouvoirs publics est essentielle.
Les externalités en tant que défaillances du marché
Les externalités sont, par définition, les conséquences non prises en compte des activités des causes économiques sur d’autres agents pour lesquels il n’existe pas de rémunération monétaire. Lorsque les voisins d’un apiculteur font pousser des fleurs pour que les abeilles puissent se nourrir, par exemple, une externalité positive se produit. En revanche, l’installation d’une usine polluante à proximité d’un lotissement résidentiel cause un préjudice et peut réduire la valeur de la propriété, d’où une externalité négative.
En termes monétaires, ces conséquences, qu’elles soient bonnes ou négatives, sont ignorées. Par conséquent, le pollueur n’est pas « pénalisé » et le « coût social » de sa pollution n’est pas supporté par lui.
Intervention des pouvoirs publics pour internaliser les externalités
Le gouvernement peut agir pour minimiser les externalités négatives ou, à l’opposé, pour promouvoir les externalités positives. Par conséquent, comme le soutiennent les économistes, il faut réussir à internaliser les influences externes. Les moyens dont disposent les pouvoirs publics à cette fin peuvent être divisés en trois groupes, l’objectif global étant de mettre en œuvre le concept de pollueur-payeur. Le moyen le plus courant est la réglementation, qui consiste à interdire ou bien à obliger quelques comportements qui créent des externalités.
S’il n’est pas soutenu par des mesures économiques, ce type d’outil revient à faire porter la charge sur le pollueur final en cas d’externalités négatives. De multiples spécialistes en économie utilisent des incitations économiques, en général, sous la forme de taxes ou de subventions sur les activités qui créent des externalités. La valeur de la taxation ou de subvention doit dans l’idéal être choisie de façon à refléter le coût ou le bénéfice de l’externalité. Les écotaxes, dont la quantité est déterminée par la quantité de polluants rejetés, tentent d’engager le pollueur en lui demandant de partager le coût sociétal de la pollution.
Elles sont généralement dirigées vers le producteur de pollution et l’émetteur final soit le consommateur. La formation de marché est plus secondaire, mais certains libéraux la préfèrent : elle comporte à donner des droits de propriété sur une pollution ou une ressource naturelle.
Quelles sont les défaillances les plus courantes du marché ?
En conséquence, le créateur de l’émission est celui qui en souffre le plus. C’est le cas, par exemple, des marchés européens de permis d’émission de carbone.
Lorsqu’il existe des biens partagés ou des biens collectifs, le marché peut échouer. Dans le domaine de l’économie, il est possible de classer les services suivant de deux caractéristiques :
- Leur utilisation ;
- La manière dont ils sont appropriés.
Le critère de la concurrence est lié à l’utilisation et à la consommation des biens : un seul utilisateur peut consommer un bien concurrent en même temps. La possibilité de réserver le bien à des acheteurs uniques est liée au critère de l’exclusion : que ce soit un bien exclusif ou excluable, il appartient exclusivement à l’individu qui l’a payé et pourra donc en demander l’usage pour lui-même. En général, le marché prévoit un échange convenable de marchandises concurrentes et exclusives. Ces dernières ne sont toutefois qu’une partie des articles accessibles ! Le marché peut s’effondrer si l’une des deux exigences n’est pas satisfaite, comme c’est le cas aussi avec les produits et services communaux.